Le chat du cheshire, c'est moi. J'apparais n'importe où sans que tu t'y attendes.

Cheshire Blake Johnson

La vie n'est pas toujours aussi belle, tout le monde a des moments de doutes, des moments tellement durs qu'on se demande si ces épreuves, on peut les surmonter seul. Parfois, on reste à un stade pendant longtemps, on avance plus, on se sent seul, abandonné. Tout le monde est concerné, tout le monde a un moment de gloire et après il n'en a plus et se retrouve au pied du gouffre, mais ce sont dans ces situations comme celles-ci que l'on voit qui sont nos vrais amis. Moi, je n'ai personne, je n'ai jamais voulu que l'on m'aide et voilà où j'en suis aujourd'hui. Je ne sais plus quoi faire, je suis dans une impasse, beaucoup veulent m'aider, mais je suis aussi têtu qu'une bourrique. Le jour où je cèderais, je sais qu'il sera beaucoup trop tard.

On t'a déjà dit que t'étais qu'une trainée ?

Je suis secoué dans tout les sens, comme un prunier hors c'est une chose qui me déplait beaucoup, surtout au réveil. Je râle ouvrant mes yeux tournant la tête vers la jeune femme qui se trouvait en face de moi. Je cligne plusieurs fois des yeux, fronçant les sourcils avant de lâcher un long soupire.

« Qu'est-ce que tu me veux Athénanaïs ? »

La jeune femme blonde se leva, ouvrant les volets ainsi que la fenêtre en grand et vint m'enlever la couette avant de croiser ses bras. Elle a les même traits que moi, certainement pas le même sourire, elle a celui de mon père. Je me met sur le ventre, refermant mes yeux.

« Blake, lève-toi grosse feignasse ! Hier ton lycée m'a appelé et m'a dit que tu n'étais pas venu, enfin tu joues à quoi là ? Tu fous tes études en l'air? Déjà que t'es dans un sale é... »

Je lui balance un coussin en pleine tête. Oui, elle se mêle de tout mais je pense que c'est normal, pour une sœur...mais pas pour la plus petite de nous deux. Je me lève, prenant des affaires puis je me traine jusqu'à la salle de bain, n'écoutant pas tout ce qu'elle me raconte, j'en ai marre qu'elle me fasse la moral, et à force je n'y fais quasiment plus attention. Je mets une plombe pour faire ma douche, attendant qu'elle s'en aille, qu'elle en est marre et j'espère bien qu'elle ne soit plus là. Je sors de la douche, enroulant une serviette autour de ma taille avant d'ouvrir la porte, tendant l'oreille mais plus aucun bruit, tiens, elle a fini par partir, tant mieux ! Sa présence commence à m'énerver. Je termine de me préparer avant de revenir vers la chambre pour tout ranger.

« Blake, promet-moi que tu vas y retourner, et que cette fois, ils ne te renverront pas pour de bon. »

Qui l'eut cru ? Elle est encore là ? Je ne sais pas, je ne suis plus vraiment moi même, elle me le reproche souvent. Je relève les yeux vers elle, ne lui répondant pas, ne prenant même pas la peine pour elle. Elle m'adressa un sourire, assez méchant et amusé, qu'est-ce qu'elle me cache …

« Tu as rendez-vous avec un psy dans vingt minutes, je t'y amène mais après tu te débrouilles pour rentrer car j'ai des courses encore à faire. »

QUOI ? Elle ne m'a pas fait sa ?! Je la hais, je la déteste, je lui souhaite tout les malheurs du monde ! Je serre les dents, n'osant rien lui dire, encore moins lever la main sur elle, j'ai trop de respect pour les femmes et même, c'est ma petite sœur. Elle m'attrapa par le bras et me tira, dans l'état dans lequel je suis, elle a plus de force que moi et mieux vaut pas que j'essaye de m'échapper, elle sait très bien me bloquer sur le sol, elle a beaucoup de force même si je reste plus fort qu'elle, et elle ne cogne pas comme une fillette loin de là. Je me dirige vers la porte d'entrée, sortant puis je me dirige vers sa voiture, l'attendant.

Elle me laisse devant la porte du cabinet et s'en va avec un air joyeux, petite peste tu me le payeras. Je regarde la porte en face de moi avant de la pousser et de regarder la secrétaire, qui me demanda sèchement mon nom de famille.

« Tu m'causes autrement. »

Elle releva les yeux vers moi, ne bronchant pas. Je soupire, lui prononçant sur le même ton un « Johnson » avant d'aller dans la salle d'attente, prenant place sur une chaise et attendant mon tour.

T'es qu'un sale type Blake, tu l'sais sa ?

Je relève les yeux vers les patients se trouvant en face de moi, il y a un peu de tout en seulement cinq personnes présentes dans la salle, six dont moi. Je ne supporte pas leur regard, je serre les dents, dans quoi elle m'a largué cette idiote ? C'est elle qui devrait voir un psy, elle n'est bonne qu'à se faire ...de toute façon, mais je crois qu'elle s'en sort mieux que moi. Il prononce mon nom, je me lève et je me dirige vers lui, il me tend la main mais je l'ignore, le détournant avant de m'installer, m'affalant limite sur la chaise ayant du mal à me tenir droit, la drogue m'ayant complètement ramoli le cerveau. Il s'asseya et m'observa, je lève les yeux vers lui, le regardant droit dans les yeux.

« Ma photo, peut-être ? »

Il ne me répond pas, je pense qu'il a l'habitude d'avoir des mecs aussi lourd que moi. Je joue avec mes doigts soupirant un peu, le bruit que fait son crayon en écrivant sur la feuille me stresse plus qu'autre chose. Je souris en coin me redressant légèrement, du moins comme je peux.

« Alors, vous voulez tout savoir de moi ? Très bien, mais vous savez, c'est loin d'être ...quelque chose de très joyeux, mais je pense que c'est pour sa que je suis ici, bien. »

Je me glisse une main dans mes cheveux avant de regarder en l'air, laissant un moment de silence, j'ignore ce qu'il écrit, mais en tout cas j'ai juste envie de lui sauter au cou pour le lui arracher et lire les horreurs qu'il peut bien écrire sur ma petite personne. Je prends sur moi, serrant les poings, m'en craquant les os avant de me racler la gorge.

« Mon père, je ne le connais pas, ma mère c'était une ...qu'une pauvre trainée, ça ne m'étonne pas que ma sœur ait prit le même chemin qu'elle, ça doit être dans les gênes sa, faire le tapin à longueur de journée. J'ai toujours chercher mon père, dès que j'ai su que mon beau-père n'avait pas le même sang que moi. Ma mère, ma mère est morte, à cause du sida. Elle ne m'a jamais rien dit, mon beau-père le savait, pourtant j'avais l'âge de comprendre, quinze ans, c'est correct non ? Mais je pense qu'elle avait peur, déjà que je commençais à virer mal mais qu'elle ne s'inquiète pas, je m'en sors très...bien. »

Et je n'en sais pas plus pour ma mère, parfois je me demande la question, est-ce que je l'ai ? Est-ce que ma sœur et moi nous sommes atteint ? Elle n'était qu'une catin, elle aurait pu chopé sa en faisant les trottoirs, mais on aurait du remarquer, avoir des signes ...mais je pense que je suis pas en état pour dire si je l'ai ou pas, je suis tout le temps fatigué, je ne dors pas beaucoup je fais des insomnies, je suis toujours dans un état second, je ne suis pas souvent clean, je suis accro à la drogue et si je n'en ai pas, quand j'ai une crise c'est effrayant, quitte à me jeter contre les murs. J'ai sombré dans la drogue car je n'avais, ou n'ai plus d'espoir, et quand on en a plus, autant faire partie des déchets de la société, ce qui me convient tout au plus. Je vis bien, malgré ma dépendance à la drogue.

« Oh et maintenant ? Je fais des études ...des études, ouais mais en faite je m'en fou comme de l'an 40, si sa se trouve, je vais me faire bien vite virer du lycée, j'aime courir derrière les nanas, ou les mecs peu importe, comme ça pas de jaloux. J'aime beaucoup le contact humain, je suis sûr qu'en tant que bon psy vous savez de quoi je parle, non ? »

Je lui adresse un sourire en coin, c'est ce que j'aime, changer de sujet. Je me lève avant de détourner le bureau, venant à ses côtés et de lui arracher de ses mains son bloque note avant de lire, curieux mais il me l'arracha bien vite des mains.

« Comment osez-vous ? »

Je souris amusé, puis je glisse mes mains dans mes poches et d'aller vers la porte, j'ose tout, vraiment tout et je n'ai pas froid aux yeux. Je ne suis pas quelqu'un qui hésite puis qui fait, non moi je vais droit au but quitte à me prendre le mur, je suis fêlé, il me manque des cases mais la plupart m'aiment comme ça il faut croire. J'aime jouer, aux jeux les plus dangereux, j'aime jouer avec les autres jusqu'à ce qu'ils me supplient d'arrêter, j'aime jouer le soir, plonger dans le noir, attaché à un lit et m'amuser jusqu'au bout de la nuit. Alors, tu joues ?

Kimiko

CRÉDIT(S) AVATAR(S): Moi.
ÂGE: 17 ans
SEXE: F.
OÙ AS-TU DÉCOUVERT LE FORUM: par une folle.
QU'EN PENSE TU? Cool.
CODE: Okay by Marine